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Les orthoprothésistes plaident en faveur d’une revalorisation de leurs tarifs

En France, 850.000 personnes sont équipées de prothèses ou d’orthèses et font appel à ce titre aux orthoprothésistes tant en qualité de professionnel de santé que d’artisan dans la mesure où ils fabriquent et réparent souvent le matériel qu’ils installent.

A ce titre, les orthoprothésistes facturent des codes inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables par l’assurance maladie. Sans évolution de la prise en charge, la profession est condamnée à une tarification inadaptée la menaçant directement.

L’union française des orthopédistes (UFOP) espère donc sensibiliser le Ministre de la Santé de la Prévention, Monsieur Aurélien ROUSSEAU, afin d’obtenir une revalorisation au moins de 10 % des tarifs des orthèses et prothèses bloquées depuis 2017 malgré l’inflation majeure de l’ensemble des matériaux rencontrées depuis 2020. Selon l’Union, il s’agit du minimum requis pour assurer l’avenir de la profession et pérenniser l’efficience du suivi des patients.

Au-delà de l’impact de l’inflation, l’Union souligne les nombreuses difficultés nées d’un cadre réglementaire inadapté et d’une nomenclature dépassée qu’elle qualifie d’obsolètes ne prenant pas en compte les dernières innovations et freinant ainsi les initiatives et le progrès dans ce secteur. Il est également reproché un manque de lisibilité étant directement préjudiciable au patient en situation de handicap ou en perte d’autonomie. La question des prothèses sportives est également au cœur des débats, les appareils destinés à la pratique d’une activité sportive ne figurant pas dans la liste des produits et prestations remboursables.

A l’aube des jeux paralympiques de 2024 et alors que le sport s’inscrit désormais dans les orientations de la Stratégie Nationale de Santé, il conviendrait en effet que ces aides techniques qui permettent de compenser le handicap et de redonner agrément et mobilité à plus de 850.000 personnes, soient revalorisées et mieux prises en charge pour les professionnels du secteur et les patients.